SASU personne physique ou morale : qui peut créer cette société ?

La création d’une Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle représente aujourd’hui l’une des options les plus prisées par les entrepreneurs souhaitant se lancer seuls dans l’aventure entrepreneuriale. Cette forme juridique moderne offre une flexibilité remarquable tout en préservant les avantages d’une structure sociétaire classique. Mais une question fondamentale se pose régulièrement : qui peut réellement créer une SASU ? La réponse à cette interrogation dépasse le simple cadre réglementaire et touche aux stratégies patrimoniales, fiscales et opérationnelles des futurs dirigeants d’entreprise.

L’associé unique d’une SASU peut revêtir deux formes distinctes selon le droit des sociétés français : une personne physique ou une personne morale. Cette dualité ouvre un éventail de possibilités considérables pour structurer son activité professionnelle, optimiser sa fiscalité ou encore développer des montages juridiques sophistiqués. Comprendre les spécificités de chaque statut s’avère crucial pour faire le bon choix en fonction de ses objectifs entrepreneuriaux et de sa situation personnelle.

Définition juridique de la SASU et conditions de constitution selon le code de commerce

Statut juridique de la SASU selon l’article L227-1 du code de commerce

L’article L227-1 du Code de commerce définit précisément le cadre juridique de la Société par Actions Simplifiée Unipersonnelle. Cette disposition légale établit que la SASU constitue une variante de la SAS classique, se distinguant uniquement par la présence d’un associé unique. Le législateur français a ainsi créé un statut hybride combinant la souplesse de fonctionnement des SAS avec la simplicité de gestion propre aux structures unipersonnelles.

La personnalité morale de la SASU naît à partir de son immatriculation au Registre du Commerce et des Sociétés. Cette reconnaissance juridique confère à la société une existence indépendante de celle de son associé unique, créant une séparation patrimoniale fondamentale. Cette caractéristique permet de protéger efficacement le patrimoine personnel de l’entrepreneur contre les risques liés à l’activité professionnelle.

Le Code de commerce précise également que la SASU bénéficie d’une grande liberté statutaire. Contrairement aux formes sociétaires plus rigides, l’associé unique dispose d’une marge de manœuvre considérable pour organiser la gouvernance de sa société. Cette flexibilité s’étend aux modalités de prise de décision, aux règles de fonctionnement interne et même aux conditions d’évolution future de la structure.

Capital social minimum et modalités de libération des apports

La législation française ne fixe aucun montant minimum pour le capital social d’une SASU. Théoriquement, il devient possible de constituer cette société avec seulement un euro symbolique. Cette accessibilité financière démocratise l’accès à l’entrepreneuriat et permet aux porteurs de projets aux ressources limitées de bénéficier des avantages d’une structure sociétaire.

Cependant, la pratique révèle qu’un capital social trop faible peut nuire à la crédibilité commerciale de l’entreprise. Les partenaires financiers, fournisseurs et clients potentiels accordent souvent une attention particulière au montant du capital social comme indicateur de sérieux et de solidité financière. Un capital adapté à l’activité envisagée constitue donc un gage de confiance indispensable.

La libération du capital social s’effectue selon des règles spécifiques : au minimum la moitié des apports en numéraire doit être versée lors de la constitution, le solde devant être libéré dans les cinq années suivant l’immatriculation.

Les apports en nature nécessitent une attention particulière. Lorsque leur valeur excède 30 000 euros ou représente plus de la moitié du capital social, l’intervention d’un commissaire aux apports devient obligatoire. Cette expertise indépendante garantit une évaluation objective des biens apportés et protège les intérêts de tous les partenaires de l’entreprise.

Objet social et activités autorisées pour une SASU

La SASU peut exercer pratiquement toutes les activités économiques légales, qu’elles soient commerciales, industrielles, artisanales ou même libérales non réglementées. Cette polyvalence en fait un outil juridique particulièrement adapté aux entrepreneurs multi-activités ou à ceux souhaitant diversifier leurs sources de revenus.

Certaines restrictions subsistent néanmoins pour les professions réglementées. Les activités d’assurance, de débit de tabac ou encore certaines professions libérales soumises à des ordres professionnels spécifiques restent inaccessibles sous forme de SASU. Ces limitations visent à préserver l’intégrité de secteurs sensibles et à maintenir des standards déontologiques élevés.

L’objet social doit être rédigé avec précision dans les statuts, tout en conservant une certaine souplesse pour permettre l’évolution future de l’activité. Une rédaction trop restrictive pourrait nécessiter des modifications statutaires coûteuses, tandis qu’un libellé trop vague risquerait de créer des incertitudes juridiques. L’art consiste à trouver le juste équilibre entre précision et flexibilité.

Durée de vie statutaire et procédures de dissolution

La durée statutaire d’une SASU ne peut excéder 99 ans, conformément aux dispositions du Code de commerce. Cette limitation, bien qu’apparemment lointaine, revêt une importance particulière dans le cadre de projets familiaux ou de transmissions patrimoniales s’étalant sur plusieurs générations. La possibilité de proroger cette durée avant son expiration offre néanmoins une flexibilité appréciable.

Les procédures de dissolution anticipée d’une SASU se caractérisent par leur simplicité relative. L’associé unique peut décider seul de mettre fin à la société, sans avoir à convaincre d’autres associés ou à respecter des procédures d’assemblée complexes. Cette autonomie décisionnelle constitue un avantage non négligeable par rapport aux structures pluripersonnelles.

Personnes physiques éligibles pour créer une SASU

Capacité juridique et âge minimum requis pour l’associé unique

Toute personne physique majeure et capable juridiquement peut constituer une SASU en qualité d’associé unique. L’âge de 18 ans marque donc le seuil minimum d’éligibilité, sous réserve que la personne ne fasse l’objet d’aucune mesure de protection juridique limitant sa capacité d’exercice. Cette accessibilité permet aux jeunes entrepreneurs de se lancer rapidement dans la vie professionnelle avec un statut protecteur.

Les mineurs émancipés bénéficient également de cette possibilité, pourvu qu’ils obtiennent les autorisations parentales nécessaires. Cette disposition encourage l’esprit d’entreprise chez les plus jeunes tout en maintenant un cadre sécurisant. L’émancipation doit être prononcée par le juge des tutelles et s’accompagner d’une autorisation spécifique pour exercer une activité commerciale.

Les personnes sous tutelle ou curatelle voient leurs droits limités selon l’étendue des mesures de protection dont elles font l’objet. Dans certains cas, l’accord du tuteur ou du conseil de famille devient nécessaire pour créer une SASU. Ces précautions visent à protéger les intérêts des personnes vulnérables tout en préservant leur autonomie dans les limites du raisonnable.

Restrictions liées aux professions réglementées et incompatibilités

Certaines professions imposent des restrictions spécifiques à la création d’une SASU. Les fonctionnaires soumis au statut général de la fonction publique doivent obtenir une autorisation préalable de leur hiérarchie pour exercer une activité privée lucrative. Cette démarche administrative, bien que contraignante, permet de concilier service public et initiative privée dans le respect de la déontologie administrative.

Les professions libérales réglementées connaissent des limitations variables selon leur ordre professionnel. Certaines autorisent l’exercice sous forme de SASU moyennant le respect de conditions spécifiques, tandis que d’autres l’interdisent formellement. Il convient donc de consulter les instances ordinales compétentes avant d’entreprendre toute démarche de création.

  • Avocats : possibilité d’exercer en SASU sous certaines conditions déontologiques strictes
  • Médecins : exercice autorisé dans le cadre de sociétés d’exercice libéral spécifiques
  • Architectes : création possible avec respect des règles d’indépendance professionnelle
  • Experts-comptables : statut compatible sous réserve d’inscription au tableau de l’Ordre

Entrepreneurs individuels et micro-entrepreneurs : conditions de transition

La transition d’un statut d’entrepreneur individuel vers une SASU s’avère souvent stratégique pour optimiser sa situation fiscale et sociale. Cette évolution nécessite cependant une planification minutieuse pour éviter les écueils juridiques et fiscaux. L’entrepreneur doit notamment considérer les implications en termes de TVA, de plus-values professionnelles et de protection sociale.

Les micro-entrepreneurs bénéficient d’un régime de transition simplifié lorsqu’ils créent une SASU pour exercer la même activité. Ils peuvent notamment apporter leur fonds de commerce ou leur clientèle à la société nouvellement créée, sous réserve de respecter les formalités d’évaluation et d’enregistrement requises. Cette souplesse facilite la croissance des petites entreprises en leur offrant une voie d’évolution naturelle.

L’impact sur les droits sociaux constitue un aspect crucial de cette transition. Le passage du régime des travailleurs non salariés à celui d’assimilé salarié modifie substantiellement la couverture sociale et les droits à la retraite. Une analyse comparative approfondie s’impose pour mesurer l’intérêt réel de cette évolution selon la situation personnelle de chaque entrepreneur.

Ressortissants étrangers : formalités CFE et carte de séjour entrepreneur

Les ressortissants étrangers peuvent créer une SASU en France sous réserve de respecter certaines formalités spécifiques. Les citoyens européens bénéficient du principe de libre établissement et peuvent constituer leur société dans les mêmes conditions que les ressortissants français. Cette facilitation administrative encourage les investissements européens et stimule l’économie française.

Les ressortissants de pays tiers doivent obtenir une autorisation d’exercice ou disposer d’un titre de séjour approprié. La carte de séjour « entrepreneur/profession libérale » constitue le sésame principal pour cette catégorie d’entrepreneurs étrangers. L’obtention de ce document nécessite de présenter un projet économiquement viable et de justifier de ressources suffisantes.

Les formalités auprès du Centre de Formalités des Entreprises incluent la présentation de documents traduits et légalisés, ainsi que la justification du respect des conditions d’exercice en France.

Personnes morales habilitées à constituer une SASU

Sociétés commerciales : SARL, SA, SAS et holdings familiaux

Toute société commerciale régulièrement constituée peut devenir l’associé unique d’une SASU. Cette possibilité ouvre des perspectives intéressantes en matière de structuration patrimoniale et d’optimisation fiscale. Les sociétés mères utilisent fréquemment cette technique pour créer des filiales spécialisées ou pour isoler certaines activités au sein de structures dédiées.

Les holdings familiaux trouvent dans la SASU un outil particulièrement adapté pour gérer des participations diverses. Cette structure permet de centraliser la détention d’actifs tout en bénéficiant d’une gestion simplifiée et d’une fiscalité avantageuse. La transmission familiale s’en trouve facilitée, notamment grâce aux dispositifs d’exonération des plus-values applicables aux cessions de participations.

Les groupes de sociétés utilisent également la SASU pour créer des structures projet ou pour tester de nouveaux marchés. Cette approche permet de limiter les risques financiers tout en conservant un contrôle total sur les opérations. La simplicité de gouvernance de la SASU se révèle particulièrement appréciée dans ces configurations complexes.

Associations loi 1901 et fondations reconnues d’utilité publique

Les associations loi 1901 peuvent créer des SASU pour développer des activités économiques complémentaires à leur objet social principal. Cette démarche permet de concilier mission d’intérêt général et nécessités économiques, tout en respectant les règles de concurrence et de fiscalité applicables aux activités commerciales. La séparation juridique entre l’association et sa filiale commerciale préserve l’intégrité du projet associatif.

Les fondations reconnues d’utilité publique disposent des mêmes prérogatives, sous réserve de l’autorisation préalable de leurs autorités de tutelle. Cette supervision administrative garantit la cohérence entre les activités commerciales développées et les missions d’intérêt général poursuivies par la fondation.

Cette configuration hybride entre secteur associatif et commercial connaît un développement croissant. Elle répond aux besoins de financement des organisations d’intérêt général tout en offrant un cadre juridique sécurisé pour les partenaires économiques privés.

Sociétés civiles immobilières et groupements d’intérêt économique

Les Sociétés Civiles Immobilières peuvent constituer des SASU pour exercer des activités commerciales liées à la gestion de leur patrimoine. Cette stratégie permet d’optimiser la rentabilité des actifs immobiliers tout en conservant un statut civil pour la détention des biens. La SASU filiale peut ainsi développer des activités de services, de conseil ou de commercialisation.

Les Groupements d’Intérêt Économique utilisent parfois la SASU pour créer des structures opérationnelles communes à leurs membres. Cette approche facilite la mise en œuvre de projets collaboratifs tout en préservant l’indépendance juridique et économique de chaque participant au groupement.

Investisseurs institutionnels et fonds de capital-investissement

Les investisseurs institutionnels, tels que les compagnies d’assurance, les caisses de retraite ou les f

onds de capital-investissement, considèrent la SASU comme un véhicule d’investissement particulièrement adapté à leurs stratégies. Cette structure offre la flexibilité nécessaire pour adapter la gouvernance aux exigences spécifiques de chaque opération d’investissement. La possibilité de créer des actions de préférence permet de structurer des montages financiers sophistiqués répondant aux attentes de rentabilité des investisseurs professionnels.

Les fonds de capital-investissement apprécient particulièrement la simplicité de sortie offerte par la SASU. La cession d’actions s’effectue avec un formalisme allégé et des droits d’enregistrement réduits à 0,1% du prix de cession. Cette efficacité opérationnelle facilite la rotation des investissements et optimise les performances des portefeuilles gérés.

La SASU constitue ainsi un terrain de jeu privilégié pour les montages financiers complexes, alliant souplesse statutaire et efficacité fiscale. Cette attractivité explique en partie le succès croissant de cette forme sociétaire auprès des investisseurs institutionnels français et étrangers.

Procédures administratives au guichet unique de l’INPI

Depuis le 1er janvier 2023, toutes les formalités de création de SASU s’effectuent exclusivement via le Guichet unique électronique géré par l’Institut National de la Propriété Industrielle. Cette dématérialisation complète des procédures vise à simplifier et accélérer les démarches entrepreneuriales tout en harmonisant les pratiques administratives au niveau national.

La procédure débute par la création d’un compte personnel sur le portail e-procédures de l’INPI. Cette étape nécessite la fourniture d’une adresse électronique valide et la définition d’un mot de passe sécurisé. L’authentification forte garantit la sécurité des données transmises et protège contre les usurpations d’identité. Une fois le compte activé, l’entrepreneur accède à un tableau de bord personnalisé lui permettant de suivre l’avancement de ses démarches.

Le formulaire électronique M0 SASU doit être complété avec précision, chaque information étant contrôlée automatiquement par le système. Les erreurs de saisie sont détectées en temps réel, évitant les rejets ultérieurs et accélérant le traitement du dossier. Cette assistance numérique réduit considérablement le taux d’erreur par rapport aux anciennes procédures papier.

Les pièces justificatives doivent être téléchargées au format PDF, avec une taille maximale de 10 Mo par document. Le système vérifie automatiquement la lisibilité et la conformité technique des fichiers transmis.

L’instruction du dossier s’effectue selon des délais prévisibles : 48 heures pour un dossier complet et conforme, jusqu’à 15 jours en cas de demandes de régularisation. Cette prévisibilité permet aux entrepreneurs de planifier efficacement le lancement de leur activité. Le suivi en temps réel via le tableau de bord personnel offre une transparence appréciée par les utilisateurs.

Régime fiscal et social du dirigeant de SASU

Imposition à l’impôt sur les sociétés ou option IR selon l’article 239 bis AB du CGI

Par principe, la SASU relève automatiquement du régime de l’impôt sur les sociétés dès sa création. Ce régime fiscal offre une progressivité avantageuse avec un taux réduit de 15% sur les premiers 42 500 euros de bénéfice, puis 25% au-delà. Cette structure tarifaire favorise le développement des petites et moyennes entreprises en réduisant leur charge fiscale durant les phases de croissance initiale.

L’article 239 bis AB du Code Général des Impôts ouvre néanmoins une possibilité d’option pour le régime des sociétés de personnes. Cette option permet d’imposer directement les bénéfices de la SASU au niveau de l’associé unique, évitant ainsi la double imposition société-associé. Pour être éligible, la SASU doit respecter plusieurs conditions cumulatives : moins de 5 ans d’existence, effectif inférieur à 50 salariés, chiffre d’affaires ou total de bilan inférieur à 10 millions d’euros.

Cette option IR présente des avantages particuliers pour les entreprises en phase de démarrage ou générant des déficits. L’associé unique peut imputer directement les pertes de sa SASU sur ses autres revenus, optimisant ainsi sa situation fiscale globale. Attention cependant : cette option est limitée à 5 exercices consécutifs et ne peut être renouvelée.

Le choix entre IS et IR nécessite une analyse prospective approfondie. L’IS convient généralement aux entreprises bénéficiaires souhaitant réinvestir leurs profits, tandis que l’IR peut s’avérer plus avantageux pour les activités à forte intensité capitalistique ou en phase de développement. L’accompagnement d’un expert-comptable s’avère souvent indispensable pour optimiser cette décision stratégique.

Statut d’assimilé salarié et cotisations URSSAF du président

Le président de SASU bénéficie du statut d’assimilé salarié lorsqu’il perçoit une rémunération au titre de son mandat social. Cette classification lui ouvre l’accès à l’ensemble des prestations du régime général de la sécurité sociale : maladie, maternité, invalidité, décès et vieillesse. Seule l’assurance chômage reste exclue de cette couverture, le dirigeant ne pouvant cotiser à l’UNEDIC.

Les cotisations sociales représentent environ 75% de la rémunération nette du président. Ce taux élevé constitue souvent un frein à la rémunération des dirigeants de SASU, particulièrement en phase de démarrage où la trésorerie reste limitée. Les cotisations se répartissent entre part patronale (environ 45% du brut) et part salariale (environ 22% du brut), suivant la même logique que pour les salariés classiques.

Un président percevant 3 000 euros nets génère un coût total d’environ 5 250 euros pour la SASU, charges patronales et salariales comprises.

L’absence de rémunération dispense totalement de cotisations sociales, mais prive également le président de toute protection sociale au titre de son mandat. Cette situation peut s’avérer problématique en cas de maladie ou d’accident, d’où l’importance de souscrire des assurances privées complémentaires. La validation de trimestres de retraite nécessite un salaire minimum correspondant à 150 heures SMIC par trimestre.

Les cotisations URSSAF font l’objet d’une déclaration mensuelle ou trimestrielle selon l’effectif de l’entreprise. Le télépaiement devient obligatoire au-delà de certains seuils, simplifiant les démarches administratives tout en sécurisant les échéances. Les retards de paiement exposent à des majorations et pénalités qui peuvent rapidement obérer la trésorerie de jeunes entreprises.

Optimisation fiscale par distribution de dividendes et flat tax de 30%

La distribution de dividendes constitue une alternative séduisante à la rémunération traditionnelle du dirigeant de SASU. Cette stratégie permet d’éviter les cotisations sociales élevées tout en bénéficiant d’un régime fiscal spécifique. Les dividendes sont soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30%, composé de 12,8% d’impôt sur le revenu et 17,2% de prélèvements sociaux.

Cette flat tax présente l’avantage de la simplicité et de la prévisibilité. L’associé unique connaît précisément le coût fiscal de ses distributions, facilitant sa planification financière personnelle. Pour les contribuables fortement imposés, cette taxation proportionnelle peut s’avérer plus avantageuse que l’application du barème progressif de l’impôt sur le revenu.

L’option pour le barème progressif reste néanmoins possible moyennant renonciation expresse au prélèvement forfaitaire unique. Cette alternative convient particulièrement aux associés faiblement imposés ou bénéficiant d’abattements fiscaux spécifiques. L’abattement de 40% applicable aux dividendes peut alors générer une économie fiscale substantielle pour les contribuables des premières tranches du barème.

Un associé unique dans une tranche marginale d’imposition de 11% peut optimiser sa fiscalité en optant pour le barème progressif plutôt que la flat tax, générant une économie d’environ 1,8% sur ses dividendes.

L’arbitrage entre rémunération et dividendes nécessite une approche globale intégrant les contraintes de trésorerie, les objectifs de protection sociale et la stratégie patrimoniale à long terme. Un mix équilibré permet souvent d’optimiser la situation tout en préservant les droits sociaux essentiels. Cette décision doit être révisée régulièrement en fonction de l’évolution de l’entreprise et de la situation personnelle du dirigeant.

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